Témoignages

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Découvrez les témoignages de duos en job et top sharing actifs dans les secteurs privé et public

L’ère est aux « génies collaboratifs » : ces femmes et ces hommes qui manient l’ouverture, qui motivent et innovent à travers la collaboration, tout en partageant leur savoir et leur pouvoir.

Mathilde Chevée Fondatrice et Directrice de l’Association Kairos

Elisabeth Logean et Pierre-Olivier Volet, co-rédactrice et co-rédacteur en chef de l’Actualité TV RTS

« Une co-direction, c’est mettre la force du collectif au service du management. Cela nous a renforcés dans notre gestion d’équipe grâce à nos deux sensibilités, au double regard porté sur les enjeux, avec comme avantage un risque moindre de passer à côté de questions importantes et d’éviter les angles morts. Nous y avons aussi trouvé un soutien mutuel face aux difficultés communes et partagées, avec la possibilité de souffler et de déléguer à l’autre lorsque c’est nécessaire. »

Susanne Blank et Nicole Tesar, ancienne rédactrices en chef de « La Vie économique »

«De 2015 à 2018, nous avions repris le poste de rédactrice en cheffe de la revue du SECO « La Vie économique ». Le job sharing offre une palette de possibilités pour occuper un poste passionnant malgré une activité à temps partiel. Cela reste difficile de trouver un poste intéressant et stimulant en jobsharing. Nous avions toutes les deux des enfants et, grâce au jobsharing, nous avons retrouvé un équilibre entre notre profession, famille et nos loisirs. Lors de notre engagement, nous étions pleinement conscientes que nous travaillerions de manière effective à plus de 50%. La coordination des tâches nécessite plus de rencontres. Nous le faisions en partie durant notre temps libre au travers d’un appel téléphonique ou d’un déjeuner commun. Les décisions étaient plus abouties vu que nous décidions à deux.»

Magali Lähns et Nicole Drechsler, IWB co- Cheffes de projet – Communication interne

« Depuis novembre 2015, nous nous partageons le poste de chef de projet Communication interne à 80% et travaillons en job sharing. Nous sommes chacune employées à 40%.

Ensemble, nous étions à la recherche d’un modèle de travail orienté vers l’avenir, qui permette de concilier famille et travail. Nous voulions rester dans la vie professionnelle et réussir. Il n’a pas été facile de trouver un emploi à temps partiel qui nous convienne. Nous avons rapidement constaté, indépendamment les unes des autres, qu’il était difficile de trouver des postes régionaux à faible taux d’occupation dans le domaine de la communication. En regardant nos enfants jouer ensemble, nous avons eu une idée du job sharing ! Après l’envoi de notre dossier de candidature commun, deux entretiens d’embauche ont suivi en duo. Le jobsharing était jusqu’alors une nouveauté dans l’entreprise, nous apprécions beaucoup cette preuve de confiance. C’est un modèle de travail orienté vers l’avenir qui présente de nombreux avantages pour tous. Une bonne organisation du travail et une grande flexibilité sont indispensables dans le job sharing. Nos méthodes de travail sont presque identiques. Nous nous complétons de manière optimale, chacune peut faire valoir ses points forts et nous nous rattrapons mutuellement dans les situations difficiles. Le partage des responsabilités facilite beaucoup de choses. Nous nous connaissons et nous nous apprécions en tant que personnes et collègues de travail – d’égal à égal ! ».

Susanna Bühler et Valérie Berset, anciennement co-responsables aux Questions familiales de l’Office fédéral des assurances sociales

Co-responsables de la Revue « Questions familiales »

« De 1998 à 2002 nous avons partagé la responsabilité de la revue « Questions familiales », alors éditée par la Centrale pour les questions familiales de l’Office fédéral des assurances sociales. Cette revue était entièrement bilingue et notre complémentarité pour le jobsharing était basée sur la langue et sur nos approches différentes, au regard de notre cursus universitaire: histoire pour Susanna et sciences politiques pour Valérie.

Nous avions exactement le même cahier des charges et le même quotidien de travail. Ce modèle de job sharing permettait à la revue d’être le reflet des deux grandes régions linguistiques, ce qui n’aurait guère été le cas avec une rédaction assurée par une seule personne. La plus grande richesses de ce job sharing était de concevoir les contenus rédactionnels à deux et d’ensuite les décliner en fonction de nos approches différentes et complémentaires et de nos réseaux respectifs ».

Prof Gudrun Sander et Dr Ines Hartmann, co-directrices

Competence Centre for Diversity and Inclusion (CCDI-FIM), UNISG

« Nous travaillons ensemble avec succès depuis plus de dix ans. Il était donc logique de transformer cet arrangement informel en un partage de poste formel. Nous pouvons ainsi nous remplacer mutuellement tout en assumant la direction de différents projets. Cela réduit les goulots d’étranglement décisionnels qui surviennent souvent lorsque l’on dirige seules une grande équipe. Les collaborateurs.trices ont ainsi des interlocuteurs.trices clair.es et nous avons toutes deux suffisamment de temps pour effectuer un travail de direction de qualité. Notre avantage particulier est que nous sommes issues de deux générations différentes et que la succession est donc en grande partie déjà réglée. Pour nous, le job sharing signifie accompagner une équipe formidable dans la réalisation d’une vision commune et partager les joies et les peines sur un pied d’égalité ».

Prof. Claude Hauser et Prof. Alain Clavien, Chaire d’histoire contemporaine, Université de Fribourg

Chaire d’histoire contemporaine

« Pendant 17 ans, nous avons partagé un poste de travail d’abord à la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg, d’abord comme professeurs associés (2003-2008), puis comme professeurs ordinaires. Nos motivations étaient d’une part un équilibre entre vies privée et professionnelle (l’un d’entre nous a 4 enfants) et d’autre part, du temps pour la recherche et l’écriture. Parmi les principaux avantages de notre job sharing, nous retenons surtout l’échange et la stimulation intellectuelle du travail en équipe, les publications à deux têtes et la qualité de vie en général. Il est certain toutefois que nous travaillions plus que notre pourcentage payé à 50%, mais il était difficile aussi pour nos collègues engagés à 100% de ne pas en faire plus. C’est le métier qui veut ça! De leur côté, nos étudiant.e.s semblaient apprécier à la fois la diversité et la complémentarité de nos deux personnalités ».

Prof. Alke Fink et Prof. Barbara Rothen-Rutishauser, Co-Chairs Matériaux Bionano, Institut Adolphe Merkle, Université de Fribourg

Domaine des bionano matériaux

« Nous partageons un poste de professeurs ordinaires dans le domaine des bio nano matériaux. Cette opportunité en job sharing a de nombreux avantages tels que la responsabilité conjointe de la gestion de tâches exigeantes et davantage de temps pour nos familles. Notre partage d’emploi nous permet de combiner par ailleurs nos deux compétences scientifiques – à savoir, la biologie et la science des matériaux. Notre groupe de recherche est un mélange coloré de diverses disciplines scientifiques. Cela suscite beaucoup d’énergie, d’ouverture d’esprit et de respect envers les autres. Une coopération étroite et une grande confiance en l’autre sont des conditions de base pour un partage d’emploi réussi ainsi que, pour nos collaboratrices et collaborateurs, d’avoir deux cheffes. Ce qui jusqu’à présent a bien fonctionné. Les réactions et les expériences sur notre partage d’emploi sont à ce jour, sans exception, fort positives et confirment notre philosophie de travail à savoir «Ensemble ou rien du tout .»

Lucia Malär et Bettina Nyffenegger, Professeures assistantes à l’Institut de marketing, Université de Berne.

Job sharing à l’Institut de marketing et lauréate du prix Marie Heim-Vögtlin

 » Nous avons partagé un poste de professeures assistantes durant trois ans dans le domaine du marketing. L’idée de partager un poste à deux est venue subitement lorsqu’un poste s’est libéré. Ce modèle de travail nous permet en parallèle de nos activités de recherche et d’enseignement d’avoir plus de temps pour nos enfants et pour être actives dans l’économie privée. A notre avis, le job sharing sied très bien au niveau professoral tant que la relation personnelle fonctionne bien. Pour nous, le job sharing est bien plus que deux occupations à temps partiel. Nous travaillons surtout ensemble en tant que team vers un but commun ! »

Lucia Malär et Bettina Nyffenegger, Professeures assistantes à l’Institut de marketing, Université de Berne.

Lucia Malär est également la lauréate du Prix Marie Heim-Vögtlin 2013.

Evelin et Christoph Liechti Co-directeur du bureau de coordination à Riga

Co-direction d’un bureau de coordination à Riga

« Nous dirigeons une petite équipe à Riga, en Lettonie, où le concept de partage du travail est tout à fait nouveau. Nous n’avons fait que commencer notre voyage. Sur le chemin menant à notre poste actuel, nous avons déjà apprécié d’apprendre à nous connaître sous un angle nouveau, supplémentaire, en tant que partenaires. Nous avons progressé au cours du processus et compris que, grâce au partage d’emploi, notre employeur et nous, nous profiterons des différents points de vue, expériences professionnelles et réseaux de chacun. Les membres de notre équipe sont pour la plupart curieux du concept et de la façon dont il fonctionne dans la pratique. Toutefois, certains s’inquiètent également de savoir qui sera leur principal interlocuteur. Le fait de leur donner l’assurance que nous nous occupons du flux d’informations et qu’ils n’auront pas à répéter les tâches les aide à cet égard. En outre, nous encourageons le personnel et même les parties prenantes à nous faire part de leurs préoccupations ou de leurs suggestions d’amélioration. Nous sommes fiers de représenter l’administration suisse en tant qu’employeur de choix innovant qui encourage les méthodes de travail alternatives. Nos collègues internationaux sont d’avis que ce concept représente une Suisse progressiste, prête à saisir de nouvelles opportunités. »

Lisa Lang et Tony Zuber, anciens co-chef.fes Domaine des ressources, Département fédéral des affaires étrangères DFAE, Direction du développement et de la coopération DDC, Aide humanitaire et CSA

Diriger une équipe de 21 collaborateurs en top sharing
«Comme on le sait, le match parfait n’existe pas. Mais ce que vous pouvez faire, c’est répartir les tâches et les responsabilités. Si vous mélangez ensuite l’âge et le genre dans le partage d’emploi, non seulement l’organisation bénéficie de solutions plus innovantes et durables, mais les personnes concernées vivent souvent ce mélange comme un enrichissement.  » Tony apporte des idées nouvelles qui nous aident à aller de l’avant  » (Lisa Lang, responsable du recrutement et du déploiement du personnel CSA). « Lisa me transfère son savoir grâce à son expérience » (Tony Zuber, responsable de la formation continue CSA). En bref : Mélangez les genres et l’âge et augmentez ainsi vos chances d’obtenir une plus grande valeur ajoutée pour votre organisation et vous-même ».

Michèle Gendotti und Karen Hamann

Top sharing au Secrétariat d’Etat à la migration (SEM)

« Nous nous sommes rencontrées en décembre 2017 à l’occasion d’un événement organisé par l’association PTO pour promouvoir le job sharing au Secrétariat d’État aux migrations. Nous nous sommes rapidement rendu compte que nous étions en harmonie et que nous partagions, outre la même alma mater, de nombreuses perceptions et sentiments – entre autres la frustration face au plafond de verre auquel sont confrontées les femmes de 30 à 40 ans ayant plusieurs enfants en bas âge, indépendamment de leurs qualifications. De nombreuses discussions sur les visions, les projets d’avenir et les valeurs communes ont renforcé notre confiance mutuelle et nous ont amenées à décider de postuler ensemble à un poste de direction. Lorsque nous avons finalement créé une section en décembre 2019, en partage de poste, nous formions déjà un tandem bien rodé. Pendant trois ans, nous avons dirigé une équipe relativement importante avec des vastes mandats dans l la mise en œuvre du droit d’asile et des étrangers dans un environnement extrêmement exigeant. Nous avons évalué les risques ensemble, partagé les succès, nous nous sommes coachées mutuellement et nous nous sommes encouragés. Nous avons rapidement constaté que nos traits de caractère et nos modes de pensée se complétaient, et nous en avons fait une force. À deux, nous étions plus créatifs, plus doués pour la communication et plus polyvalents, nous disposions d’un plus grand réseau et nous pouvions aussi mieux résister aux vents contraires qu’une personne seule ».

Barbara Gonzenbach et Nikolas Stürchler Gonzenbach, co-Che.ffe de Mission adjoint/e, Ambassade suisse à Singapour

Top sharing passionnant à l’Ambassade suisse à Singapour

« C’est en 2007, lors de notre formation diplomatique en Suisse lorsque nous avons tous deux été recrutés que nous nous sommes rencontrés dans un groupe de 25 diplomates. Depuis, nous sommes en couple et nous nous estimons heureux que le DFAE (Département fédéral des affaires étrangères) mène une politique extrêmement progressiste en ce qui concerne le jobsharing dans le service diplomatique. Le DFAE a pu mettre sur pied le premier job sharing par un couple de diplomates dès 1998 à Dublin. Notre première mission commune à l’étranger a été la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à New York de 2010 à 2014, où nous avons partagé la direction d’une équipe diversifiée chargée des affaires juridiques, des droits humains, du budget et de la gestion et de la communication. Actuellement, nous partageons le poste de chef.ffe de Mission adjoint/e à l’ambassade de Suisse à Singapour et dirigeons l’équipe « Politique » avec un taux d’emploi commun de 120%. Le partage de l’emploi ne profite pas seulement à nous, mais aussi à l’ambassade : Chacun d’entre nous apporte une expérience et une expertise différentes à notre travail, de sorte que nous pouvons faire appel à un large éventail de connaissances et de compétences. Si des ressources supplémentaires sont nécessaires à court terme, nous sommes plus flexibles qu’une seule personne et pouvons mettre à contribution davantage de ressources. En même temps, nous avons plus de temps pour notre famille et pour connaître notre pays d’accueil, Singapour. Nous en sommes convaincus : le job sharing permet de réaliser un modèle gagnant-gagnant à la fois pour l’employeur que l’employé. »

Urs Stauffer et Irenka Krone-Germann, co-directeur.trices cinfo

Un duo dynamique à cinfo

« Depuis le début de l’année 2023, nous avons entamé notre nouvelle fonction en tant que co-directeurs à cinfo. Notre devise pour cinfo est ‘réseau mondial, enracinement local’. En tant que spécialistes de la coopération internationale, nous avons tenu compte de la globalisation, en particulier de la localisation et son impact sur les nouvelles compétences requises par les professionnels du secteur. La localisation vise à donner plus de pouvoir de décision et de ressources aux acteurs locaux du Sud. Cela conduit à de nouveaux modes de réflexion sur les différentes façons de travailler ensemble.

Notre complémentarité va bien au-delà de nos différentes expériences et compétences professionnelles. Nous partageons des valeurs qui sont au cœur de notre vision du leadership. La diversité, l’inclusion, la flexibilité du travail, la responsabilité et l’éthique professionnelle nous tiennent à cœur. Nous croyons fermement que ces valeurs sont le fondement de toute organisation réussie, et nous nous engageons à les mettre en pratique au sein de notre co-direction à cinfo ».

Nina Prochazka et Irenka Krone-Germann, anciennes co-cheffe Communication, Réseaux et Transfert de savoir

« Pendant 4 ans, nous avons travaillé en job sharing en tant que co-responsables Communication, réseaux et transfert de savoir. Nous avions des profils complémentaires ce qui nous permettait d’apprendre chaque jour quelque chose de nouveau et d’apporter une grande diversité à notre team.

Le travail à deux et avec le team était passionnant et le fait d’être en binôme nous a amené encore plus de satisfaction.

Après toutes ces années en job sharing, nous croyons encore plus intensément qu’avant à l’efficacité de ce modèle de partage ».

Anne de Chambrier et Irenka Krone-Germann, co- Responsables programme seco et co-fondatrices Association PTO

Deux job sharings en parallèle – carrières en slash

« Pendant 9 ans (2007-2016), nous avons travaillé en job sharing en tant que responsables de programme au Secrétariat d’Etat à l’économie (seco). Nous étions actives dans la coopération et le développement économique. Régulièrement en mission de travail à l’étranger, nous avons couvert dix pays, de l’Asie centrale au continent africain, en passant par les pays est-européens. Notre job sharing nous a permis de concilier un travail passionnant tout en gardant du temps pour nos familles respectives (5 enfants au total). En 2013, nous avons débuté ensemble notre activité dans la promotion du job sharing en Suisse en co-fondant l’Association PTO et c’est là que nous avons découvert avec intérêt l’autre facette du job sharing, à savoir l’accroissement de la diversité professionnelle qui nous permet de travailler parallèlement dans deux domaines complètement différents».

Témoignage INseco, SECO, également témoignage de Hans-Peter Egler, ancien Chef Promotion commerciale, Coopération et développement économiques.

Pierre Alexandre Bart, Professeur dans le service de médecine interne, CHUV et directeur de l’école de médecine, Université de Lausanne et Marie Méan Médecin associé dans le service de médecine interne, CHUV

Top sharing au CHUV

« Le top sharing – partage du travail avec responsabilité de management – peut représenter une manière séduisante de libérer une partie de son temps pour une (plusieurs) autre(s) activité(s). C’est l’expérience que nous faisons au sein du Service de médecine interne, au CHUV, depuis février 2017, où nous supervisons une dizaine de médecins en formation et une quarantaine de patients. Sans une certaine habitude du temps partiel, cette organisation du temps de travail est tout d’abord un peu déroutante : il faut non seulement partager le temps, mais aussi les patients, le leadership, changer ses habitudes, ses attitudes, en un mot « lâcher prise »… Dans un second temps, on entrevoit progressivement d’autres avantages, en particulier pour le patient : ce qui pourrait apparaître initialement comme un risque (engagement et responsabilisation moindres envers le patient et l’équipe médicale en raison d’une présence hebdomadaire réduite) s’avère représenter au final une opportunité d’être plus engagé et réceptif les jours d’activité clinique, d’avoir un regard double sur les situations des divers patients, et donc d’améliorer la prise en charge en détectant mieux les problèmes. Et mieux encore, un job sharing femme/homme – homme/femme est susceptible d’éviter les écueils liés au genre, notion que l’on découvre et intègre peu à peu aussi, parallèlement. Consensus et concessions sont gages de succès ! »

Témoignage film: CHUV Jobsharing

Plateforme de mise en partenariat pour médecins:

www.doppeldoc.ch

Article Blog Top sharing en médecine – un modèle pour l’avenir? de Miriam Ganzfried Couderc

Dr. Gillian Friedli et Dr. Isabelle Germann-Nicod, Genève

Cabinet médical en jobsharing…. 25 ans d’expérience !

« Ayant déjà eu l’occasion de travailler ensemble à l’hôpital lors de notre formation de pédiatres, nous avons ouvert notre cabinet commun en 1981 dans la banlieue genevoise. Nous partagions notre temps de présence, dans le même bureau, alternativement sur les 10 demi-journées de la semaine. Par contre, nous avions chacune nos propres patients, dont les parents nous avaient choisies personnellement. Mais si l’une était absente, en cas de nécessité, l’autre recevait son patient et avait accès à son dossier médical. Hormis les semaines de vacances d’octobre et de février, le cabinet était ouvert pendant celles de Noël et d’été, où la pédiatre restée à Genève travaillait alors à plein temps. Cette disponibilité d’accueil était, de façon générale très appréciée des parents. Nous étions aussi plus disponibles pour notre famille. La formule avait encore l’avantage de pouvoir partager nos soucis pour un patient problématique, ainsi que le partage du travail administratif et une meilleure rentabilisation des frais généraux. Ce tandem a bien sûr demandé une certaine souplesse de notre part et de nos assistantes. Il a duré 25 ans, jusqu’à la retraite de la plus âgée. »

Le modèle a été adopté par de nombreux.ses collègues, ainsi que par des hommes ayant une fonction à côté de leur cabinet.

Heidi Forster Coudret, Anne Hurni-Schnyder, Katrin Fuchs Logopédistes Fribourg

Trois logopédistes en jobsharing depuis 22 ans

«Depuis 22 ans, nous partageons un cabinet à trois à Fribourg. Au départ, notre objectif était de proposer des services complémentaires à la logopédie scolaire s’adressant à de jeunes enfants, mais aussi à des adolescents et à des adultes présentant des troubles du langage. Ce type de services n’existait pas à l’époque dans le canton de Fribourg. Chacun d’entre nous dispose de son propre espace et travaille de manière autonome et indépendante. Nous traitons cependant toujours les jeunes enfants à deux (premier contact, établissement du diagnostic, détermination des antécédents médicaux). Ce double regard (une personne travaille avec l’enfant, l’autre observe) nous permet de cerner efficacement le sujet. Il constitue également pour nous la base d’échanges professionnels réguliers (intervision). Ce principe de collaboration a fait ses preuves, non seulement pour nous, mais également pour les enfants et leurs proches.»

Sandra Kinzer, Rocio Gonzalez, Judith Haldimann – SIIP (Soins infirmier.ères indépendant.es en psychiatrie), La Chaux-de-Fonds, depuis 2000

Infirmières en psychiatrie: un job sharing à trois

« Composé de trois infirmières indépendantes, à respectivement 80% et deux fois 50%, le SIIP est un service privé de soins infirmiers psychiatriques à domicile. Chaque infirmière est responsable de ses prises en charge en soins, de la gestion de son agenda et du suivi de ses dossiers. Des colloques hebdomadaires nous permettent de partager les expériences et garantissent aux patient.es une continuité des soins en cas de maladie ou d’absence d’une d’entre nous. Avec l’aide d’une secrétaire engagée collectivement pour le SIIP, nous appliquons une vision commune et nous partageons les responsabilités de gestion, de communication et de représentation. Cette mise en commun de nos compétences respectives renforce la crédibilité du groupe et améliore notre efficience. Ces synergies nous permettent ainsi de nous concentrer sur le suivi des patients, de diminuer la charge de travail administrative et de mieux concilier vie professionnelle et familiale ».

Sophie Binz Bernard et Valérie Bovard, Infirmières co-responsables, Ligue Pulmonaire Fribourgeoise.

Co-responsables de secteur à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise

«Nous sommes deux infirmières de 48 et 47 ans et travaillons ensemble depuis plus de 26 ans. Nous occupons une fonction de cadre en jobsharing depuis 16 ans. Nous avons œuvré dans différents postes orientés essentiellement sur le management des équipes de soins, et avons participé au développement stratégique d’un site hospitalier du canton de Fribourg. A ce jour, nous travaillons en tant que responsables de secteur à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise.

Notre défi quotidien: faire en sorte que nos interlocuteurs obtiennent les résultats attendus, comme s’ils n’avaient traité qu’avec une seule personne. Notre grande expérience commune, le partage d’une vision et des valeurs professionnelles ainsi que personnelles sont les éléments majeurs de la réussite et pérennité de notre collaboration.»

Alexander Ott, co-directeur de l’Inspection de police de la ville de Berne

Top sharing: Partage de responsabilité au sein de l’Inspection de la police de la ville de Berne

« Une organisation planifie, organise, structure et aménage les activités. C’est un lieu de collaboration entre plusieurs individus. A la question de savoir s’il existe une forme d’organisation idéale, je répondrai que non! Il n’existe que des formes d’organisation approchant de la configuration idéale. Le mode de fonctionnement de l’organisation doit simplement permettre la mise en œuvre d’un processus d’adaptation et d’évolution continu. L’objectif n’est pas d’atteindre la perfection, mais une forme d’organisation qui évolue avec son environnement. Pour notre service, dont le champ des activités est extrêmement vaste (application des mesures de contrainte ordonnées par la police des étrangers, contrôle des taxis, contrôle des habitants, gestion des manifestations, objets trouvés, protection de la jeunesse, contrôle des établissements d’hébergement et de restauration, naturalisations), la codirection était une configuration idéale. Une personne est toujours présente. Ainsi, il y a toujours quelqu’un à la tête du navire en cas d’absence. Cette présence renforcée a des effets sur l’efficacité du travail fourni et la motivation du personnel. Une véritable co-direction permet des échanges et des retours d’information plus nombreux. En d’autres termes: il s’agit d’un processus de direction plus intensif, donc plus dynamique. En outre, deux personnes savent, entendent et voient toujours plus de choses qu’une seule. Notre système de co-direction permet de consolider nos points forts, car l’un apprend toujours de l’autre. Les points faibles ne sont pas entièrement éliminés, mais un coaching mutuel permanent permet de les atténuer plus vite. Cette vision élargie de la situation permet, en règle générale, d’éclaircir les zones d’ombre et d’éviter les choix aveugles dans tous les domaines d’activité. Les décisions sont prises plus rapidement et défendues conjointement. Tout le monde profite de ce partage de responsabilité, de cette double expérience et de cette synergie.»

Témoignage film – Police Berne, Jobsharing

Susanne Broel et Christine Krüger-Freese, anciennes reponsables de division auprès de la Banque d’investissement/ Investitionsbank Berlin, Division « Immobiliengrosskunden »

Top sharing: Responsables de division « Immobiliengrosskunden » auprès de la Banque d’investissement/ Investitionsbank Berlin

 » Nous avions repris une division qui gère la gestion de larges crédits dans une banque d’investissement à Berlin et travaillé trois jours par semaine dont une journée où nous étions présentes toutes les deux. Au début, il y avait quelques réticences des supérieurs et des collaborateurs par rapport à notre duo, principalement en relation avec la communication et les prises de décision entre nous. Les responsables se posaient par exemple la question de savoir s’il fallait que, derrière chaque décision, les deux membres du binôme soient co-responsables. Une fois que nous avions expliqué notre manière de travailler, le binôme a bien été accepté. Nous pouvions bien discuter de nos idées respectives et des cas plus complexes. Nous pouvions aussi thématiser à deux les problèmes en lien avec les collaborateurs. Au travers des diverses perceptions individuelles, nous avons pu analyser des options différenciées et des idées innovatrices. Nos domaines de travail ont été répartis selon nos préférences individuelles et nos connaissances spécifiques. Ceci nous a permis de maintenir une grande satisfaction au travail. La condition pour réussir notre job sharing était la grande disponibilité de travailler en team et de communiquer constamment dans un esprit de confiance réciproque. C’est ainsi que nous étions toujours prêtes à approfondir rapidement nos dossiers à traiter et être à jour avec les thèmes. Nos échanges par téléphone ou Internet ont largement permis de faciliter notre collaboration. Par notre binôme, nous avions aussi la possibilité d’être toujours présentes, de répartir notre journée commune et d’assurer notre présence lors de séances importantes. Cette répartition a par ailleurs aussi été appréciée par nos clients.

La répartition flexible de nos journées de travail nous a permis d’avoir des espaces de liberté et un équilibre entre nos vies professionnelle et familiale. Suite à des changements de nos vies privées, nous nous sommes séparées après 6 ans et avons repris chacune une division de travail. Nous sommes convaincues de ce modèle et, si la situation devait à nouveau se présenter, nous le referions tout de suite ».

Jacqueline Scheuner et Jana Jutzi anciennes Co-directrices Conseil en personnel Careerplus

Top sharing à la direction – Nous le pratiquons!

« Nous avons travaillé trois ans en top sharing. A l’époque, nous n’avions pas pris la décision de travailler ensemble à la direction de manière précipitée. Nous avions parlé des défis que cela représentait et constaté que ce poste ne pouvait pas être occupé par une seule personne à temps partiel. Un top sharing était la solution parfaite pour nous. Cela nous a permis de nous orienter sur les forces et compétences de deux personnes. Nous avions réparti nos domaines de telle manière à avoir la responsabilité précise de divers domaines de direction : Jana Jutzi était responsable des aspects opérationnels, Jacqueline Scheuner de ceux qui sont stratégiques. Ceci nous a permis de travailler de manière indépendante et efficace. Par des appels téléphoniques hebdomadaires, nous discutions des thèmes actuels et prenions note de l’avis de l’autre. Une fois par mois, nous nous rencontrions afin d’échanger et de prendre des décisions importantes. Cette forme de collaboration a permis de renforcer nos compétences et nos étapes de carrière. Depuis le début 2020, Jacqueline Scheuner a repris la direction du groupe d’entreprises, ce qui signifie que nous ne travaillons actuellement plus en job sharing. Toutefois, sur la base de notre expérience positive à cet égard, nous continuerons à promouvoir et à établir des modèles de travail flexibles et le top sharing au sein du groupe».

Job sharing pour dirigeant.es: le modèle de travail du futur? L’expérience de Careerplus prouve que le topsharing fonctionne. A écouter l’entretien avec les directrices Jacqueline Scheuner et Jana Jutzi.

Sladjana Baumann & Rahel Knecht, co-directrices cedac

Co-direction chez cedac – un modèle à succès

« Depuis le début de l’année 2019, nous endossons ensemble la fonction de direction de cedac assessment & Conseil SA. Nous considérons que ce modèle de direction en binôme d’une entreprise de conseil relativement petite nous offre d’importantes opportunités : nous multiplions par deux l’énergie investie, les connaissances techniques, les expériences acquises et les perspectives. Il ne s’agit pas d’une simple addition des ressources et des compétences, mais d’une combinaison de nos forces et de nos idées entrepreneuriales qui nous permet d’innover. Nos clients en profitent – et cela à différents égards : A deux, nous disposons de davantage de savoir-faire, nous sommes plus créatives et pouvons adapter nos services avec plus de flexibilité aux besoins de nos clients. Nous élargissons notre expérience par rapport à de nouveaux modèles de conduite et pouvons dès lors offrir des conseils plus crédibles encore dans ce domaine. Et, en fin de compte, avoir deux personnes de référence au niveau de la direction est attractif pour nos clients. Cela dit, nous sommes conscientes que le besoin de coopération et de coordination est important et exige un processus d’apprentissage. Mais nous sommes convaincues de notre modèle : La co-direction nous offre plus d’opportunités de mettre en pratique pensée et action entrepreneuriales ainsi qu’un esprit agile dans notre réseau de collaborateurs et collaboratrices, d’employés freelance et de partenaires. », voir www.cedac.ch

Sibylle Hess et Danielle Kuhn, co-directrice Filiale Helvetic Tours Winterthur

Top sharing auprès de Helvetic Tours Winterthur

« Nous dirigeons depuis 13 ans la filiale Helvetic Tours à Winterthur. Notre job sharing fonctionne bien, nous sommes en harmonie tant sur les plans humain que professionnel. Nous avons l’avantage de traiter avec une large clientèle et de nous remplacer lors d’absence pour des raisons privée ou professionnelle. Pour ce qui concerne les idées de marketing, nous remarquons que deux têtes sont précieuses pour réfléchir et nous pouvons nous entraider dans les situations complexes. Certaines des tâches ont été réparties entre nous, ceci fonctionne sans heurt et sans grande délibération. La gestion des collaborateurs est effectuée en commun et parfois nous nous sentons comme un couple de parents. Nous nous connaissions avant de travailler en job sharing et pensons qu’une sympathie réciproque, une perception semblable dans la gestion du travail et des collaborateurs.trices, la flexibilité et la tolérance représentent les conditions de base pour un job sharing réussi ».

Carola Garbe (54 ans) et Catherine-Marie Koffnit : deux femmes, une vocation : un partage de poste réussi au sein du top management de DB Netz AG

Deux femmes, une vocation : un partage de poste réussi au sein du top management de DB Netz AG

Le temps partiel, le congé sabbatique ou le partage de poste sont déjà de plus en plus fréquents au niveau des collaborateurs et des cadres moyens de nombreuses entreprises. Au niveau des cadres supérieurs, en revanche, les approches créatives de partage de poste sont jusqu’à présent plutôt rares.

Carola Garbe (54 ans) et Catherine-Marie Koffnit (43 ans), toutes deux de DB Netz AG, ont tenté l’expérience. Depuis 2018, ces deux spécialistes expérimentées des ressources humaines sont responsables ensemble de la gestion des ressources humaines dans la région Est de DB Netz AG, d’abord pour une durée limitée d’un an. En tant que duo, elles sont responsables de près de 5’000 collaborateurs, apprentis et étudiants, de six directeurs des ressources humaines ainsi que des thèmes d’expertise opérationnelle tels que le contrôle du personnel, le développement des cadres, les conditions d’emploi, la gestion de la santé, de la formation, de la relève et du changement ainsi que le développement des collaborateurs/collaboratrices, la qualification professionnelle, la gestion du temps et la coordination du parc de véhicules, tout en n’étant actives chacune qu’à 60 % dans leur travail.

Avec le nouveau modèle de partage de l’emploi, les deux managers se retrouvent parfaitement et peuvent concilier l’amour du travail avec leur vie privée. « Il y a de nouvelles approches créatives grâce à deux points de vue, ce qui permet de trouver des solutions aux conflits qui peuvent survenir. De plus, nous pouvons regrouper nos capacités et nos compétences en un seul endroit et profiter des effets de synergie », explique Garbe. Il en résulte une plus-value non négligeable pour les collaborateurs/trices et l’entreprise. Parallèlement, les deux femmes estiment que leur travail est nettement moins stressant et plus productif et qu’elles sont des coachs mutuels, ce qui, d’après leur expérience, constitue un énorme enrichissement pour leur travail.

La phase pilote d’un an s’est achevé avec succès en février 2019. Les deux managers continueront donc à occuper leur poste en tant que duo en top sharing pour une durée indéterminée et à le diriger en tandem à temps partiel.

Winterthur AXA

Bien testé dans la pratique (assistantes de direction auprès du CFO)

« Que le job sharing n’apporte pas seulement une plus-value en théorie, mais aussi en pratique est démontré par l’exemple suivant : depuis cinq ans, deux femmes partagent un emploi d’assistantes auprès de Fabrizio Petrillo, CFO d’AXA Wintherthur. Grâce à ce modèle, les deux collaboratrices ont la possibilité de concilier de manière optimale un travail passionnant avec leur vie familiale. En parallèle, le CFO peut aussi compter sur deux assistantes motivées. « A vrai dire, je ne me rends parfois même plus compte que deux personnes partagent ce poste de travail, étant donné le fonctionnement sans heurt de ce partage“, explique Fabrizio Petrillo. Nicole Binder et Prisca Torti-Gsell confirment: «Pour nous ce modèle est idéal. Il est vrai que ce partage nécessite de la tolérance réciproque et une bonne organisation du travail pour être toujours bien informées du tout, mais les avantages priment de loin ».

Sabine Portenier et Evelyne Roth, anciennes Co- Directrices et stylistes de mode, PortenierRoth GmbH, High Fashion Studio, Thoune.

Stylistes de mode et créativité en job sharing

« La création des collections se fait dans le dialogue. Ce principe a reflété la philosophie de notre entreprise et constitue le fondement de toute discussion pour l’élaboration des stratégies commerciales et les négociations. A deux, les décisions subjectives ou arbitraires sont exclues. Le job sharing, c’est aussi travailler efficacement en peu de temps. Il permet également de pallier aux défections. La pression s’en trouve réduite, d’où une plus grande liberté pour concilier travail et vie professionnelle. Pour une entreprise, innover va au-delà de la «simple» création de nouveaux produits. Il s’agit aussi de se distinguer sur les plans économique, politique et culturel.

En Suisse, la politique du travail prévoit que des solutions individuelles soient proposées aux mères actives. Notre entreprise employant essentiellement des femmes, il nous faut donc être créatif en la matière. Le jobsharing est l’une des solutions mises en place ».

Nicolas Sorel, Artiste peintre et co-responsable de maintenance à la HEP Vaud

Equilibre entre activité salariée et création artistique

« Désireux de développer plus profondément ma création artistique (peinture, graphisme, création de mobilier), j’ai cherché un emploi à 50%. C’est auprès de la Haute Ecole Pédagogique (HEP) du canton de Vaud que j’ai trouvé une oreille attentive à ma démarche. Le poste de ‘responsable de la maintenance’ a été adapté à ma demande et partagé en deux mi-temps sur six jours avec un collègue engagé ultérieurement et qui exerce les mêmes fonctions que moi.

Notre temps de travail est annualisé, permettant à l’employeur de bénéficier davantage de notre présence à certaines périodes plus intenses. Les congés sont plus faciles à gérer, puisqu’une personne est toujours présente. Durant mon absence de trois mois, suite à un accident en 2014, mon collègue a occupé le poste à 100%. Ceci est un réel avantage pour l’employeur, pas de remplaçant à rechercher, pas de formation à donner… En résumé, le partage de poste m’apporte un double bénéfice ; exercer une activité stable et rémunérée, et bénéficier de temps libre alloué à mon activité dans le domaine artistique. Finalement, ce dispositif a aussi rencontré un écho très positif auprès de mon employeur, principalement dans la souplesse et l’organisation du temps de travail ».

Jo Hardimann et Sara Swift, co-Head, Talent Partner Talent mobility Alexander Mann Solutions.

10 ans d’expérience en job sharing !

«Nous sommes des professionnels du monde de l’acquisition de talents et nous pratiquons du job sharing depuis 10 ans maintenant. Durant période, nous avons réussi à changer d’employeur (secteur public au secteur privé) et à remplir 4 rôles différents, en nous adaptant constamment tout en maintenant notre duo intact. Nos clients et collègues, anciens et nouveaux, soutiennent notre jobsharing à 100%, mais nous pensons qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour convaincre certains d’entre eux de penser à un partage de poste lorsqu’ils recrutent pour leur propre compte. rôles. Les avantages sont nombreux: capacité accrue de générer de nouvelles idées et de résoudre des problèmes; davantage d’énergie, de motivation, de productivité et d’éthique; et des niveaux réduits de stress, d’absentéisme et de culpabilité. Notre mission est de changer les perceptions du travail flexible, un rôle à la fois. Nous ne sommes pas des mathématiciens, mais deux en un fonctionnent vraiment! »

Manuela Häfeli et Kathrin Indermaur, Co-Heads Human Resources Helvetas

Co-direction d’un département RH

«Comment ça marche quand deux cheffes dirigent un département RH ?

Nos collaboratrices et collaborateurs pensent simplement que c’est « une bonne chose » et que c’est aussi un signe qu’Helvetas encourage des formes de travail modernes. En tant que département des ressources humaines, nous en sommes naturellement fières. Il arrive parfois que nous ayons besoin de deux feedbacks pour une nouvelle idée ou un nouveau processus qui doit être introduit, mais cela fait partie de la culture d’Helvetas en général, car le processus participatif est très important pour nous.

Nous partageons le poste de responsable RH depuis un an chez Helvetas, et avant cela Kathrin avait déjà occupé le poste de co-responsable pendant 4 ans. Nous avons divisé les domaines d’activité et la ligne hiérarchique directe de nos collaborateurs et pouvons ainsi garantir que chacun dispose d’un interlocuteur pour des sujets spécifiques ou pour des questions pertinentes pour la direction.

Cette forme de travail nous permet de gérer le département ainsi que les projets RH stratégiques et liés au contenu, où nous avons très souvent un échange intense d’idées et profitons ainsi des différentes expériences et compétences de l’une ou l’autre. De plus, nous pouvons également nous soutenir mutuellement dans des situations critiques et difficiles, car nous avons une relation de confiance solide.

Enfin, nous aimons tout simplement travailler en équipe !»

Ana Campos et Gérald Klump, ancien co-CEO Trivadis

Top Sharing chez Trivadis

« De 2018 à 2022, nous avons partagé le poste de co-CEO chez Trivadis. Ce top sharing nous a permis de bénéficier d’une double connaissance, d’une double expérience et d’un seul avantage : une double capacité, ce qui nous a permis non seulement de mieux contrôler les décisions, mais aussi de faire progresser plusieurs objectifs en parallèle. Avec nos différentes origines et compétences, nous sommes très complémentaires. Enfin et surtout, ce partage d’emploi nous a permis aussi de prendre plus de distance. Nous voulions montrer à nos employés qu’il est possible de créer de la liberté dans la vie professionnelle quotidienne avec des modèles adaptés. Pas seulement pour les PDG, mais pour tout le monde. »

Dr. med. Corinne Besson Simko

Job sharing en tant que vice-présidente dans un club service

« Depuis plusieurs années, ma collègue Irenka Krone et moi faisons partie du Zonta International qui est un club service ayant un statut d’ONG à l’ONU. Nous désirions assumer, lorsque notre tour viendrait, notre poste de présidente du Club de Fribourg. En raison de la surcharge de sollicitations provenant de tous les domaines (professionnel, familial et social) et ayant testé le jobsharing avec succès durant ma formation de spécialiste en médecine dans les années 1994-1995, j’ai pensé que nous pourrions pratiquer un jobsharing dans un club service. I. Krone et moi-même avons pu partiquer deux ans de présidence du Zonta Club de Fribourg. Grâce au job sharing, prendre des responsabilités en dehors du travail et de la famille devint ainsi possible. Cela nécessita une bonne organisation et surtout une bonne communication. Les avantages sont multiples comme une meilleure motivation, une flexibilité si l’une est absente pour des raisons professionnelles ou familiales l’autre peut prendre le relais et vice-versa. De plus, le job sharing permet un brassage d’idées et de visions différentes, ce qui est toujours enrichissant. Le jobsharing nécessite aussi certaines valeurs communes comme la volonté de dialogue, la confiance en l’autre et le partage du pouvoir. »

Roya Milani Responsable de projet RH, conseillère en rémunération et avantages sociaux Médecins Sans Frontières Suisse

Comment nous avons été les pionniers du partage de poste dans nos programmes sur le terrain

« Chez Médecins Sans Frontières, trouver du personnel pour nos programmes dans des environnements très peu sûrs est un défi, et peut entraîner des taux de rotation élevés. Cela a un impact négatif sur la stabilité des équipes et la mémoire institutionnelle. Travailler dans des conditions aussi stressantes expose nos managers à des situations complexes en termes de mise en réseau, de sécurité et de gestion des RH, en plus de la gestion des activités quotidiennes. Ce fut le cas pour le poste de chef de mission en Irak. Au cours de l’année 2017, le poste a été, par moments, vacant et a connu un taux de rotation extrêmement élevé. En introduisant le modèle de partage de poste en Irak en tant que projet pilote en 2018, nous avons pu atténuer le taux de rotation à zéro pendant deux années consécutives. Comment le partage d’emploi a-t-il été mis en œuvre ici ? Il y a eu une période initiale de mise en relation de candidats potentiels. Une fois le duo sélectionné, ils ont accepté de travailler sur une rotation de 2 mois. Les deux personnes étaient employées à 80 %, en partie à la mission et en partie depuis leur pays d’origine. Les deux chefs de mission se sont complétés en travaillant en tandem. Ils jouaient le rôle d’opérateur lorsqu’ils étaient dans le pays de la mission et le rôle de soutien lorsqu’ils travaillaient depuis leur pays d’origine. En se relayant, chacun d’entre eux a pu expérimenter les deux rôles respectivement. Pourquoi cela a-t-il fonctionné ? Ce nouveau modèle de travail a permis une plus grande stabilité, une amélioration de la mémoire institutionnelle et des rapports, une mise en réseau et un renforcement de la capacité de gestion. Dans le même temps, les partenaires du tandem ont bénéficié d’une plus grande souplesse pour concilier vie professionnelle et vie privée, et se sont retrouvés dans une position moins solitaire dans un contexte aussi difficile. »

Beat Gerber et Nadia Boehlen, Co-Responsable Communication, Amnesty International, Section suisse

Top sharing à Amnesty International Section Suisse

« Codiriger notre programme de communication nous permet de refléter les spécificités de la Suisse romande et de la Suisse allemande, et d’exploiter les synergies entre ces deux régions linguistiques. Nos personnalités très différentes, notre expérience et notre savoir-faire mis en commun enrichissent notre travail en binôme.

En plus d’être moderne, cette codirection est particulièrement adaptée à la composition diversifiée de notre équipe et permet de mieux répondre aux défis posés par la communication (numérique) à Amnesty Suisse. Nous nous complétons idéalement et trouvons rapidement des solutions communes, en particulier pour les questions stratégiques importantes. »

Cynthia Labi, Directrice des RH de Medair

Triple leader à Medair : Faire de la nécessité une vertu

« Lorsque notre précédent directeur financier mondial (ou CFO) a démissionné, l’équipe de direction et le conseil d’administration de Medair ont dû s’appuyer sur les capacités existantes de l’encadrement supérieur pour maintenir cette fonction. Ce qui semblait d’abord être une solution à court terme s’est avéré être pratique et a été continuellement salué par le conseil d’administration. Pendant une période de transition de 13 mois, l’équipe financière a bénéficié de l’expertise interne du trio, une équipe de trois directeurs financiers. Au cours de cette période, diverses tâches et responsabilités ont été transférées d’un gestionnaire à l’autre. Par exemple, un cadre supérieur était responsable de la participation à la réunion hebdomadaire de l’équipe de direction pendant les premiers mois, tâche qui a ensuite été confiée à un autre cadre supérieur. Les autres responsabilités du directeur financier ont été clairement attribuées en fonction de l’expertise requise et en veillant à appliquer le principe des quatre yeux. L’un des défis à relever lorsqu’on ajoute des tâches supplémentaires à des tâches existantes est de ne pas oublier le temps que les managers doivent consacrer à la gestion du personnel et à la coordination de l’équipe. L’avantage le plus notable est qu’il n’y a pas eu de changement de direction pour l’équipe. Les différentes équipes du département ont continué à fonctionner comme d’habitude. Les chefs d’équipe et les coordinateurs ont joué un rôle déterminant dans la réussite de cette fonction. Cette approche de triple leadership présente des avantages significatifs dans une période de transition, car elle offre aux membres du trio la liberté d’exercer et de développer leur expertise et leurs compétences de leadership. Cela aide l’organisation à gérer la période de transition tout en fournissant une base de leadership plus solide pour l’équipe financière une fois que le nouveau directeur financier (CFO) sera en place. »

Barbara Burri et Felix Gnehm Co-Directeurs de Solidar Suisse 2017-2020

Co-diriger une ONG entière ? Cela peut-il fonctionner ?

« Après avoir travaillé ensemble en tant que collègues pendant quelques années, nous avons décidé de postuler comme co-directeurs.trices de Solidar Suisse. Cela impliquait de diriger une organisation de 150 personnes dans plus de 10 pays avec un volume financier de CHF 20 millions. Pendant près de quatre ans, la co-direction a connu un grand succès. Les trois principaux facteurs de réussite étaient les suivants 1. L’appréciation, la sympathie et la confiance mutuelles : Nous avons aimé travailler en étroite collaboration, partager le pouvoir, les décisions et les responsabilités. 2. Parler, parler, parler : Nous étions en contact permanent les uns avec les autres. Nous partagions un petit bureau et étions souvent en contact par WhatsApp, e-mail ou téléphone, et tenions régulièrement des réunions bilatérales. Lorsque des problèmes surgissaient, nous les partagions et nous nous aidions mutuellement à résoudre les questions délicates. 3. Une répartition claire des tâches : Chacun d’entre nous dirigeait différents départements, apportait différentes compétences et avait différentes responsabilités.

Enfin, entre les deux, cela nous faisait beaucoup de bien de bavarder de nos préoccupations. Nous estimons que nos quatre années de collaboration ont été très instructives et fructueuses pour l’organisation. »

Monica Basler et Yves Ruch, co-directeur.trices de Marthastiftung Bâle

Top sharing entre deux personnalités fortes

« Depuis le 1er juillet 2022, Monica Basler (61 ans) et Yves Ruch (31 ans) co-dirigent en top sharing le nouveau marthastift, un centre de compétences pour la démence et autres maladies psychogériatriques avec environ 107 résidents et 130 collaborateurs.trices. Grâce à deux personnalités fortes, dotées de connaissances et d’expériences différentes, et grâce à une base de confiance solide, le duo peut se répartir les multiples tâches de la direction et les piloter ensemble. Les situations complexes sont perçues sous des angles différents et font l’objet d’une réflexion commune. Les chances et les risques sont ainsi identifiés plus tôt, de meilleures décisions sont prises et la responsabilité est assumée de manière solidaire.

Grâce aux outils de projet et de communication les plus récents, les top sharers sont toujours à jour dans le cadre de leur travail à 80%. Malgré le travail à temps partiel, l’un des deux est toujours disponible pour les collaborateurs.trices, les résidents, les proches et les clients. Avec des loisirs bien divers, ils arrivent tous deux au travail reposés et sereins ; un autre avantage du top sharing ».

Robin Pasche et Anna Kopacz

Duo créatif intergénérationnel – Partage d’emploi intergénérationnel – Managers/ Consultants

« Notre duo centré sur l’humain a débuté pendant la pandémie de 2020-21. Nous nous sommes connectés via notre communauté de professionnels de l’innovation sociale en Suisse. Il ne nous a pas fallu longtemps pour découvrir les avantages incroyables d’un partage d’emploi….. Bénéficiant non seulement de nos mentalités de la génération X et de la génération Y, mais aussi de nos parcours professionnels similaires dans les secteurs de l’entreprise et du gouvernement (Forum économique mondial, UNMAS) et de notre expérience dans les écoles hôtelières suisses, couplés à nos compétences individuelles – Anna dans les études d’anthropologie, le mentorat de startups sociales et la transformation des systèmes organisationnels, l’amélioration des performances et Robin dans la communication multimédia, les événements – nous offrons ainsi aux employeurs / clients un package complet.

Le plus important pour nous était de trouver un partenaire qui partage le même objectif et les mêmes valeurs. Nous nous soucions de la façon dont nous nous présentons dans le monde. Nous voulons également faire partie du mouvement sociétal pour joindre le geste à la parole et participer à un changement transformateur. »

ENSEMBLE, nous partageons nos connaissances collectives sur l’espace de travail et les meilleures pratiques et solutions centrées sur l’humain, en vue de l’équité générationnelle sur le lieu de travail.

Myriam Marano et Coralie Barthlomé, anciennes assistantes administratives MEGGITT

Partage de connaissances intergénérationnel chez Meggitt Fribourg

« Durant une année, nous avons partagé les tâches du département R&D Engineering auprès de Meggitt SA à Villars-sur-Glâne. Je travaillais depuis quelques mois déjà à temps partiel comme assistante administrative du département. Vu la charge de travail qui augmentait, mon employeur a proposé d’engager Coralie, également à 50%, dans la même fonction. En plus de travailler chez Meggitt, Coralie était étudiante à la Haute Ecole de Gestion de Fribourg.

Nous étions présentes au bureau en même temps uniquement le lundi après-midi et nous nous partagions le reste de la semaine en alternance. Nos tâches se recoupaient, chacune capable de remplacer l’autre, reprendre un dossier en cours, préparer des fichiers, etc. Certaines étaient quant à elles dévolues à l’une des deux en particulier. Cette coopération a été très enrichissante, notre différence d’âge d’environ 15 ans ne l’a aucunement entravée, au contraire, elle était un moteur, une motivation pour donner le meilleur de soi. Coralie pouvait par exemple apporter de nouvelles idées ou des connaissances informatiques afin d’améliorer notre quotidien ; de mon côté, je la soutenais dans diverses activités pour lesquelles une aide était nécessaire de par mon expérience. Ce duo a très bien fonctionné grâce à une confiance mutuelle, une organisation bien pensée et surtout une excellente communication, généralement par email. Notre chef était pleinement satisfait de cette collaboration de même que les ingénieurs, qui pouvaient compter sur nos compétences et notre disponibilité.

Cette période d’un an en job sharing a été incontestablement un élément positif dans notre parcours professionnel, nous rendant de l’importance au travers de notre travail à part égale. Nous pourrions réitérer cette expérience sans hésitation ! »

Yvan Python et Marie-Françoise Barras, Enseignants 3e et 4e prim./ 5 et 6e Harmos, Villars-sur-Glâne

Enseignants de diverses générations

« Cela fait maintenant 5 ans que nous sommes titulaires de classes de 3P ou 4 P (5H et 6H) en duo. Nous avons fait le choix de travailler ensemble suite à la nomination d’Yvan au poste de responsable d’établissement (RE) de notre école. Auparavant, il était lui-même titulaire à plein-temps. Ses nouvelles responsabilités lui permettent d’avoir deux casquettes: celui de RE et celui d’enseignant. Il travaille donc toujours à 100%.

Marie-Françoise travaillait déjà à temps partiel dans cette école, ayant une famille avec des enfants. Amis dans la vie, il nous a paru évident de tenter l’expérience du partage de responsabilités. Nous sommes très contents d’avoir pu nous « choisir ». En effet, en échangeant nos points de vue, nous nous sommes très vite rendus compte de notre vision commune de l’enseignement.

Dans notre travail, notre différence d’âge (18 ans) est un point positif et un message riche de bon sens, tant pour nos élèves que pour leurs parents. De plus, un binôme de sexe opposé permet aux élèves d’être confronté à des sensibilités différentes. Nous devons toutefois relever que le partage de responsabilités implique beaucoup de rigueur, d’échanges et de dialogue. Mais en aucun cas nous regrettons notre choix ! »

Voir FILM TV La Télé tourné dans la classe de M. Python et Mme Barras, voir Film.

Joana de Weck et Martin Leu, ancien.es co-Secrétaires généraux Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions de l’Etat de Fribourg

Secrétaires généraux en top sharing à la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions de l’Etat de Fribourg

« Notre duo est en place depuis janvier 2019. Nous nous sommes répartis les services, les tâches et les dossiers de sorte à pouvoir fonctionner le plus possible de manière autonome sans faire le travail à double. Cette organisation du job sharing nécessite une grande confiance entre nous et une grande flexibilité pour toutes les tâches en « zone grise » car le poste de secrétaire général/e est fait de beaucoup d’imprévus sur des thématiques parfois étrangères aux domaines de notre direction. Nous faisons en sorte de nous coordonner, lors de séances hebdomadaires et de nous remplacer pendant les absences et les vacances. Pour le reste, nous avons des profils très différents, que ce soit la langue maternelle, la formation, l’expérience professionnelle ou le genre, et recherchons les complémentarités. Pour nous, la principale difficulté du job sharing n’est pas le partage des tâches entre nous mais c’est de pouvoir dégager le temps suffisant pour travailler sur nos fonctions annexes, que nous cumulons à la fonction de secrétaire général/e. Le travail est si intense qu’il est souvent difficile de mettre la priorité sur les projets et dossiers dont nous avons la responsabilité. Néanmoins, le fait de partager ce job nous permet d’échanger sur les dossiers complexes et de faire preuve de solidarité face à l’adversité ! »

Inès Gardet et Matthieu Lavoyer-Boulianne, co-secrétaires généraux du Grand Conseil neuchâtelois

Co-secrétaires généraux du Grand Conseil neuchâtelois

« Le job sharing est réellement plus que l’addition des deux parties ! Fonctionner en intelligence collective est stimulant et enrichissant. La complémentarité entre deux personnes compatibles mais apportant un mode de fonctionner, une histoire, une sensibilité propres, etc. renforce la qualité et le potentiel de réalisation. La lecture se fait à plusieurs niveaux. Les décisions sont muries. Les tâches se distribuent en fonction des facilités de chacun. Le top sharing permet également de casser la solitude du manager et de diviser concrètement la charge mentale des postes à responsabilités. Il permet aussi de monter en puissance facilement dans les périodes qui le nécessitent en se mettant à deux à l’ouvrage. Bref, pour autant que les bonnes personnes se retrouvent et que l’harmonie fonctionne, ce modèle se révèle vraiment très avantageux tant pour les employés que l’employeur. »

Adèle Thorens Goumaz et Regula Rytz, anciennes Co-présidentes des Verts suisses

Co-présidence des Verts

« Nous avons été élues à la co-présidence des Verts suisses en 2012 et avons eu beaucoup de plaisir à partager ce mandat durant quatre ans. Ce partage nous a aidé à mieux concilier vie politique et familiale, mais il est aussi un apport pour les Verts, car il leur a permis de bénéficier de nos deux parcours de vie et de nos deux champs de compétences à la tête du parti. Le fait que nous soyons une alémanique et une romande a été également un atout considérable, que ce soit pour les contacts avec nos partis cantonaux et nos membres, avec les médias ou avec nos différents interlocuteurs.trices sur le terrain. Ce mandat partagé a été surtout l’occasion d’échanges d’une grande richesse, qui constituent la base de nos décisions et nourrissent notre engagement. Nous croyons à l’intelligence collective. Elle nous permet de mieux fonder nos positions et favorise l’innovation ».

Leyla Gül et Flavia Wasserfallen, anciennes co-Secrétaires générales Parti Socialiste Suisse

Co-Secrétariat général du Parti Socialiste Suisse

« Nous avons postulé conjointement en 2012 pour le poste au Secrétariat général du PS. Nous nous trouvions alors dans une situation de vie semblable: toutes les deux, nous étions à la recherche d’un nouveau défi professionnel compatible avec des enfants en bas âge. L’idée spontanée d’un partage d’emploi se développa progressivement en un projet concret. Plus nous avions songé à une telle option, plus nous avions réalisé à quel point le Secrétariat général suisse se prêtait bien pour un jobsharing. Cette fonction regroupa deux domaines de travail en soi qui pouvaient être relativement bien répartis. Il s’agissait d’une part de la direction du Secrétariat en collaboration avec les partis cantonaux et sections, c’est à dire gérer l’organisation et les projets. En parallèle, le travail de la fraction parlementaire, la présidence et le Conseil d’administration, c’est à dire des domaines qui ont trait à la communication et la planification stratégique. Près de 5 ans que nous avons été dans cette fonction et le bilan a été positif. «